
La banlieue française au cinéma
Jusqu'ici tout va bien
Public Sénat
Le cinéma a accompagné la construction des banlieues dans l’après-guerre. Caractérisée par des grands ensembles et coeur des mutations sociales et sociétales du pays, les réalisateurs les ont d’abord filmés comme des territoires marginaux, exotiques mais bien réels.
Mais en 1995, M. Kassovitz, allait faire d’une cité HLM le personnage central de son film, "La haine", fixant les codes d’un nouveau genre cinématographique : le « film de banlieue ». Il rappelait les questions du logement, de l’emploi, de cohabitation entre populations variées et donc de l’immigration qu’évoquaient déjà les autres films tout en imposant des stéréotypes depuis attendus dans des films évoquant les mêmes territoires. D’autres cinéastes ont ensuite décliné régulièrement ces thématiques, insistant davantage encore sur la violence et la relégation des habitants dans des quartiers de plus abandonnés par la République.
Et au travers de tous ces films, ce sont les débats politiques et sociétaux qui surgissent pour les spectateurs, relayés ensuite par les médias.